ligne artistique

Créer une compagnie, c’est initier un mouvement.

Porter un projet, c’est proposer un point de vue mais c’est aussi laisser advenir. Savoir que l’on commence mais savoir que l’on n’ira pas forcément là où on le pensait, que le chemin sera fait de découvertes.

La tentative et la prise de risque, sont les moteurs du travail d’Olivier Barrère. Il utilise le théâtre comme un espace de réflexion et de questionnement, comme un moyen d’exploration du fragile, de l’incertain.

 

Sa recherche s’articule autour de textes contemporains offrant des structures narratives singulières. Il assume un cheminement vers des univers complexes et des objets d’étude déstructurés. Ses mises en scènes peuvent s’envisager comme un matériau  à détricoter: il tend à laisser à l’auditoire un espace de projection, à ne pas tout livrer.

 

Que ce soit avec Kermann, Baricco ou Mauvignier, il se confronte à des auteurs qui interrogent la restitution de la mémoire et le dévoilement de nos intimités. Il cherche à ouvrir ce champ d’investigation jusque dans son acception contemporaine : Ultra formatée et maitrisée (ou mise en scène) via le les réseaux sociaux.

Le coeur de son entreprise pourrait se résumer à : Que dévoile-t-on, à qui et comment ? Qu’est-ce que le langage au-delà des mots, dans sa forme, raconte ? Que révèlent les corps dans leur interaction avec l’espace et les autres, que trahissent-ils ?

 

Sa volonté est d’interroger ce qui s’énonce. Passer au microscope le dit, le non dit. Il souhaite  décortiquer la langue, lui restituer son impétuosité et sa sincérité. Tendre vers l’épure, la malice. Chercher l’évidence et le contact au présent. Travailler sur l’arythmie, la syncope.

 

Au fil des créations de la cie, le fruit de ces questionnements se déploie : travail choral, questionnement de la forme, de la notion de personnages et de figures, d’incarnation simultanée ou concomitante par plusieurs comédiens, recherche d’un statut actif pour le public (multiplication des points de vues, des outils d’analyses dans une recherche polysémique). 

C’est le cahier des charges que nous nous sommes fixés.

Olivier barrere 

Directeur Artistique 

DIRECTION D’ACTEUR

Les lignes qui soutendent la direction d’acteur visent la simplicité voire l’épure, la malice, la décontraction, le travail sur le rythme, l’adresse, l’écoute et la définition des enjeux.

 

Chercher l’évidence et le contact au présent, le plaisir mais pas la vanité.

 

Faire des contraintes des atouts. Travailler sur le secret et sur l’empêchement. Et laisser l’espace de projection possible et nécessaire pour que l’auditoire imagine ce qui pourrait advenir si le verrou sautait.

 

Toute approche psychologique semble, fortuite. Par contre, tout personnage veut obtenir quelque chose : c’est le ressort que nous garderons.

 

Travailler sur la négociation, le marchandage, la lutte d’influence, l’affrontement, la pulsion animale liée à l’incertitude, la tension corporelle due à la volonté d’obtenir ce quelque chose.

 

Travailler sur l’arythmie, la syncope.

 

Rendre le dire ou l’impossibilité de dire ou la volonté de ne pas dire.